L’anticipation pour l’action, via l’appropriation ouvre la porte à toutes les idées possibles pour construire une vision du futur, pour répondre au comment nous représentons-nous l’avenir ? Le triptyque Anticipation-Appropriation-Action sollicite l’homme dans tout ce qu’il est de bon et de moins bon avec ses savoirs : savoir, savoir-faire, savoir-être et savoir-devenir. L’homme, penseur et acteur se trouve donc au cœur de ses responsabilités pour créer ou pour détruire. Sa faculté d’initiatives et de décisions pour le meilleur et pour le pire est ici interpellée. Mais écartons d’emblée la deuxième hypothèse sachant que l’homme a la lourde charge de créer le bonheur de par son action qui ne devrait être engagée qu’en connaissance de cause quand il doit agir. La connaissance relevant du domaine des sciences que nous voulons voir orientées vers la première hypothèse, notre capacité de gérer, imaginer, créer, innover, (se) dépasser de manière responsable est invitée à entrer en action. Au bout de celle-ci le résultat, celui de l’action, ce qui pose entre autres questions celle de l’efficience de la gouvernance, de l’organisation ou encore celle du développement responsable, questions qui interpellent l’interdisciplinarité, la transversalité, l’anticipation créatrice. Autant d’obligations fondent entre autres préoccupations celle de la gestion axée sur les processus et résultats, devenue une référence en management, voire un slogan. En effet tout le monde sait que pour cette théorie, de manière générale, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.

Le triptyque Anticipation-Appropriation-Action s’applique à toutes phases d’analyse d’une question pour permettre de savoir si ce qui est fait ou se fera rapproche ou non des objectifs fixés ; il s’agit d’évaluer pour au besoin procéder à de nécessaires adaptations. Il tend à conditionner le comportement des acteurs, des hommes et des femmes pour impacter les résultats de leurs actions. Il donne du sens aux choses toutes confondues, de la famille à la nation en passant par l’école, la rue, l’université, l’atelier, l’entreprise, … Puisque le monde évolue et change, il faut constamment que l’homme s’adapte, se « modernise », simplifie, au risque de placer son devenir dans l’impasse. La nécessité pour le futur cadre d’être doté de compétences techniques et professionnelles, ainsi que de hautes qualités humaines pour s’intégrer dans un monde complexe et qui lui est étranger ne peut faire l’objet de polémiques, étant reconnue notamment par les entreprises.

L’action et son résultat sont si importants qu’ils focalisent toute l’attention des dirigeants. « Que la stratégie soit belle est un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat » (Winston CHURCHILL). Celui-ci crédibilise et fonde la confiance ou au contraire détruit les germes qui la feraient naître. Or qui dit résultat dit d’abord action, un des trois piliers de la prospective stratégique. Voilà qui remet au goût du jour la démarche prospective qui clarifie, motive et mobilise collectivement pour une performance durable, avec l’adhésion à un idéal commun. Ainsi en matière de changement, d’innovation, de performance et de développement entendu au sens large, la démarche prospective joue le rôle de fer de lance. L’anticipation pour l’action, via l’appropriation reste ainsi au cœur de la stratégie. L’objectif de l’anticipation et de l’appropriation c’est l’action réussie, qui résulte d’une bonne préparation.

En conclusion

''L’anticipation pour l’action, via l’appropriation'' est une approche, un outil pour conduire le changement ; c’est un outil de contrôle de gestion dont l’objet est la performance, un outil pertinent dont la qualité d’utilisation dépend bien sûr comme dans toute œuvre humaine, du savoir-faire et du professionnalisme des hommes et des femmes qui s’en servent dans la recherche de l’efficacité et au-delà, dans la conquête de l’efficience et de l’excellence. Ce triptyque est particulièrement efficace, utilisé pour la gestion de projet.