Décider comporte de lourdes conséquences, parfois durables. Il importe donc de bien cerner ce qui fait l’objet d’une décision stratégique, faute de quoi l’on risque de créer une situation encore plus périlleuse, plus difficile à supporter que celle que l’on voulait contourner. Autrement dit, pour décider il faut d’abord et avant tout bien diagnostiquer la problématique donnée, en dégager les risques et les opportunités ; il faut révéler les faits porteurs d’avenir.  

Un fait porteur d’avenir est « un événement (seed event) isolé qui peut agir comme précurseur de tendance ou, au contraire, comme point d’inflexion qui va inverser la tendance observée » (Kimon Valaskakis) ; l’auteur ajoute que « L’art de la prospective réside dans l’identification précise des faits porteurs d’avenir, bien avant qu’ils ne deviennent des tendances. C’est là où, comme dans le monde des affaires, on peut soit faire fortune, soit au contraire tout perdre »(1). La gestion des faits porteurs d’avenir est donc une question extrêmement importante pour le prospectiviste.

Les faits porteurs d’avenir sont par nature dynamiques, donc évolutifs et exigent ainsi de la vigilance et des capacités d’adaptation des décideurs, de ceux-là-même qui portent un projet de changement.

Du fait de sa capacité d’évolution dans le temps, le fait porteur d’avenir entraîne le besoin d’adaptation de son propre remède, s’il en est besoin. Car comme le dit Francis Bacon, « Celui qui n’appliquera pas de nouveaux remèdes doit s’attendre à de nouveaux maux ; car le temps est le plus grand des innovateurs »(2). A nouveaux maux, nouveaux remèdes est une règle qui vaut aussi pour les faits porteurs d’avenir pouvant évoluer dans le temps.

Nous-nous proposons de vous accompagner dans l’identification et la gestion des faits porteurs d’avenir pouvant impacter votre organisation (administration, entreprise, collectivité, …) ; nous serons à l’affût avec vous pour voir large et ensemble envisager l’action nécessaire pour faire face aux faits porteurs d’avenir identifiés. Plus une organisation est capable de bien et vite identifier et gérer les faits porteurs d’avenir, plus elle met les chances de son côté pour être ou demeurer performante dans un environnement incertain.  

1. Kimon Valaskakis : La prospective en trois leçons : mon apprentissage personnel. In « La prospective stratégique en action », sous la direction de Philippe Durance, Editions Odile Jacob Février 2014, page 60.

2. Cité par Jacques Attali, in : « France 2022. 100 jours pour que la France réussisse. », en collaboration avec Angélique Delorme, Librairie Arthème Fayard, 2016, page 9.