La coopération internationale politique, économique, culturelle, technologique, juridique…, la protection des intérêts des Etats, la mise en place de partenariats internationaux, la globalisation des marchés ont produit une nouvelle dimension de la conduite du changement et de la prospective stratégique.

Désormais il faut penser globalement, voir encore plus loin, plus large et profond pour agir localement et ainsi espérer réussir.

Les innovations se succèdent très vite. Côté marché, à peine un produit est né qu’il est vite dépassé et remplacé par un autre encore plus performant. Côté politique, alliances et conflits se multiplient vite, créant beaucoup d’incertitude, souvent des inquiétudes. Préoccupations politiques et économiques se mêlent. L’internationalisation rampante des marchés tout comme la recherche de la paix ou encore d’efficacité (politique et économique) dans les partenariats a complexifié l’évolution des questions internationales ; différentes cultures et différents modèles d’organisation négociés, voire imposés, coexistent dans les projets de coopération ; la gestion des risques est ainsi devenue un enjeu majeur dans la fabrication des biens, dans leur circulation et celle des personnes. De nouvelles compétences sont dès lors exigées pour diagnostiquer les changements socio-politiques et socio-économiques ; les tendances dans ce nouveau contexte international pour donner naissance à de nouveaux modèles d’organisation, de coopération plus efficaces naissent au fil du temps, et quelques fois se heurtent. L’anticipation prospective reste le seul et fiable recours pour éviter que cet amas ne dégénère.

Quelle est notre place dans ce jeu qui ne dit pas toujours son nom ? Notre façon de voir et d’agir est-elle appropriée pour faire de nous des gagnants et non plus des victimes et perdants abonnés comme c’est le cas le plus souvent pour nombre d’acteurs ? Un jeu gagnant/gagnant qui met l’esprit de la coopération au service de la performance globale et de l’équité pour tous est bien possible. Encore faudrait-il que tous les acteurs des partenariats et alliances stratégiques internationaux le veuillent bien et sincèrement. Ici nous devons être en mesure d’allier la conduite d’anticipation et l’art de la négociation.