Chaque entreprise a ses valeurs qui constituent sa culture d’entreprise, qui lui est propre et qui joue un rôle vital pour son devenir ; les valeurs sont des leviers stratégiques fondamentaux de la croissance de l’entreprise puisqu’elles sont le soubassement de la motivation et de l’implication de tous les travailleurs. De manière générale la politique de toute organisation publique ou privée requiert une légitimité fondée sur la cohérence de ses objectifs avec les valeurs qui sont les siennes. La croissance sans réelle motivation est éphémère et point de réelle motivation sans valeurs partagées. Au centre du cadre social, les valeurs et la motivation influencent largement l’activité économique, l’efficacité et l’efficience, la productivité, la croissance de l’entreprise. Les valeurs forment un système dans lequel entrent celles dites traditionnelles (les symboles, les rites, les structures de pouvoir, le système de contrôle, la structure organisationnelle…) et les valeurs dites nouvelles, montantes ou émergentes (synergie collective, présence féminine ou parité, développement personnel, écoute, pouvoir de l’amour, sympathie, esprit d’entreprise, autonomie…). La conjugaison des valeurs, des compétences et de la motivation et mobilisation est le meilleur garant du développement d’une organisation. Le triptyque prospectif Anticipation-Appropriation-Action terrain, d’autres outils proches, sans oublier certaines bonnes pratiques avérées constituent sans doute nos points forts en matière de management de la croissance économique et des valeurs morales et éthiques.

Mais contrariées, les valeurs deviennent sources de malentendus contradictions, résistances, perturbations, désaccords profonds. Un choix, une décision, une orientation ou une situation ne correspondant pas aux valeurs deviennent des problèmes. De même, un climat social tendu, le manque de confiance réciproque, l’incohérence des propos des dirigeants, des revendications salariales ou autres, légitimes mais jamais satisfaites représentent des dangers pour l’organisation, lesquels pouvant la conduire à sa disparition ; ils affectent la motivation des salariés et donc leur implication, leur productivité ; l’entreprise en souffre. En revanche un climat social sain, viable qui reflète la motivation et la satisfaction des travailleurs fonde les chances de l’entreprise d’être rentable et compétitive.

Voilà qui explique l’importance du management des valeurs de l’entreprise. Partagées les valeurs inspirent la confiance et la crédibilité des acteurs et de leurs actions, cimentent les talents, encouragent vers la créativité et l’innovation si toutefois l’entreprise se résout à encourager celles-ci. Les valeurs partagées soutiennent la vision du futur désiré de l’organisation et favorisent l’esprit d’équipe ; elles constituent des facteurs stratégiques déterminants pour la santé économique, financière et commerciale de l’entreprise, et il en est de même pour sa crédibilité.

Avec l’internationalisation de l’économie, des entreprises et des marchés, la mission de l’entreprise doit être pensée globalement pour une action locale. Il importe qu’on puisse la situer par rapport aux autres surtout en ces temps où l’idée de globalisation des économies et du Développement durable fait son chemin. Au sein des entreprises multinationales, entreprises multiculturelles, des cultures différentes coexistent, d’où l’auto-ajustement du point de vue culturel qui y existe pour garantir une certaine stabilité, un climat social tout au moins acceptable. La mission, les objectifs, les décisions et choix de l’entreprise doivent donc être en accord avec ses valeurs.

Notre objectif

identifier et apprécier les valeurs, le climat social, la motivation ou la non-motivation des travailleurs de l’organisation, les comportements des individus, notamment des dirigeants et managers pour redynamiser les synergies, l’intelligence collective et donner un nouvel élan à l’implication de tous pour plus de productivité. Le management des valeurs doit être une des préoccupations majeures de toute organisation. Il y va de sa santé et de sa pérennité ; celles-ci dépendent à leur tour non seulement des compétences techniques et professionnelles des dirigeants, mais aussi du climat social de l’organisation et de l’équilibre personnel des dirigeants, facteur déterminant.