« Le plus grand danger dans les moments de turbulence, ce n’est pas la turbulence, c’est d’agir avec la logique d’hier » (Peter DRUCKER). Dès lors, changer de logique et donc de méthode pour se tirer d’affaire ou être plus efficace s’impose. Aussi, « quand il faut faire mieux avec pas plus, il faut réussir à faire autrement » (Hervé SERIEYX). Est ainsi posée la problématique de l’efficacité et au-delà celle de l’efficience, toutes deux étant des lois déterminantes pour la survie des organisations en quête de développement. Comment relever ces difficiles défis ? C’est notre mission d’accompagnement dans un environnement complexe, évolutif, exigeant en termes d’imagination, de créativité et d’innovation responsables, précisément exigeant en termes de capacités d’anticipation pour l’action, via l’appropriation. Celles-ci forment le triptyque prospectif, le noyau central autour duquel sont construits nos outils et méthodes, auxquels s’ajoutent des démarches proches et bonnes pratiques avérées. Cet outil permet de penser et agir autrement pour améliorer. En effet, il y a toujours l’envie et les possibilités d’améliorer l’existant, qui n’ont de limites que l’audace, la capacité d’imagination et d’invention des acteurs concernés. C’est le cas dans  les systèmes intégrés comme les processus de changement, performance et développement. On est ici en présence d’une soif perpétuelle de perfection et de grandeur du génie humain.

Penser et agir autrement pour réussir le changement, la performance et le développement axé sur les résultats. Mais aussi réussir le développement durable et inclusif, réussir l’excellence et le leadership.  C’est oser imaginer, créer et communiquer, innover, clarifier les objectifs et la démarche, refuser la fatalité en se donnant les moyens de gagner dans l’incertain. C’est sortir des sentiers battus.

C’est une stratégie de rupture qui s’appuie sur une nouvelle manière de voir, de se comporter et de faire ; c’est penser globalement grâce à un système de veille efficace, pour agir localement faute de quoi l’innovation en tant que moteur du progrès et de la compétitivité court de gros risques, le rapport au temps de l’innovation étant déterminant. Dès lors, il faut une vision partagée du futur souhaité.

Que voulons-nous construire ?

Le triptyque prospectif est notre cadre de raisonnement et d’action : l’anticipation (la réflexion prospective), l’appropriation (la motivation et la mobilisation collective) et l’action terrain. Il dicte de rompre avec les idées reçues, clichés et routines – ces prisons mentales qui nous freinent et paralysent, où le bon sens, l’audace et la lucidité sont absents, inhibés par la crainte et la peur, ou par le refus d’accepter la réalité telle qu’elle se présente, qui risque de déranger.

On est alors tenté de faire comme si de rien n’était, « on fonce », en pensant pouvoir éviter ces difficultés, on ne sait par quel miracle. C’est alors qu’on se fait une véritable bombe à retardement qui peut éclater quand on ne s’y attend pas. Comment pourrait-on dès lors être efficace ou se projeter dans un futur incertain ? Penser et agir autrement pour réussir est avant tout une question de vigilance qui permette de voir objectivement la situation pour agir. D’où l’intérêt de la veille stratégique et concurrentielle. Ces difficultés concernent toutes les organisations, leurs dirigeants et équipes. Nous vivons des temps de ruptures qui ne permettent plus le pilotage à vue ou la bureaucratie qui sont destructeurs de talents et d’énergies. Les nouveaux modes de gestion qui réussissent sont ceux qui mettent l’homme au centre des préoccupations, ce qui est le cas pour la prospective.